sábado, 21 de fevereiro de 2009

De la Récession à la Religion


La musique se tait, il n’y a plus personne à table maintenant, le salon est en silence, il y a des bouteilles vides un peu partout autour de la piscine. On a trop bu, on a trop mangé, les invités ont dansé toute la nuit. Pour ceux qui en voulaient, il y avait de la drogue et des filles, enfin, des escort girls. Bijoux, glamour, luxe, vêtements-fashion, caviar, champagne, voitures splendides, la villa…superbe ! On a gaspillé de l’argent comme jamais. La fête, la fête sauvage, est désormais finie.


Crise totale. Récession planétaire. Les gens aimeraient bien comprendre comment on y est arrivé, à ce cul-de-sac… Savoir qui sont les coupables de cette sale affaire…Et surtout deviner comment est-ce qu’on en sort de ce trou-là.


Ça suffit de pseudo-plans de sauvetage, au début c’était les banques, ensuite l’automobile, après les banques à nouveau, et à la fin il faudra bien aider tous les secteurs et sauver tout le monde. Mais, petite question…où sont les ressources ? Qui va payer? On en a eu déjà assez de paquets de mesures fantastiques, en France, en Angleterre, en Allemagne, aux USA, en Asie, partout. Puis on a eu encore des tas de sommets de chefs d’État, à Bruxelles, à Paris, aux États-Unis, avec puissances émergentes ou sans elles. Et les chiffres? Étourdissants, saisissants, billions et billions, millions de millions, en dollars, en euros, l’argent SOS jaillit partout, sans limitations... Les sommes croissent en proportion directe de l’impuissance des mesures de politique économique. Et les vœux de coopération, entre États, pour le combat à la crise, se transforment peut à peut en protectionnisme pur et dur, chacun pour soi. Finalement, les personnages de cette tragédie grecque: les super-vilains, comme Madoff ou Stanford, et les sauveteurs, ou candidats à sauveurs du monde, comme Gordon Brown, Sarkozy, Obama, etcetera…


Qui donc a dirigé notre société occidentale, moderne, avancée, pendant les dernières décennies? Ne furent-ils pas ces politiciens habiles, ces chefs d’État clairvoyants, ces magistrats éclairés, ces brillants intellectuels, tous ces gens illuminés qu’on voit à la télé, qu’on choisi à chaque vote, à chaque élection? Qui donc nous a guidé, idéologiquement, pendant tout ce temps? Ne furent-ils pas ces groupes d’intelligents sociologues avant-garde, ces légions de professionnels des média, journalistes et commentateurs, ces générations de leaders d’opinion qu’on a écouté pendant dizaines d’années? Et toute une élite économique et financière un peu productive et très spéculative, entrepreneurs ambitieux, banquiers politiquement correctes. Finalement, nous-mêmes, les gens communs, l’opinion publique, l’électorat, qui a adopté une philosophie de vie commode, facile, égoiste, hédoniste, cherchant toujours le plaisir et le confort. C’était nous qui applaudissait, qui appuyait, qui choisissait les gens d’en-haut. Nous, les citoyens, et eux, la couche dirigeante, ça devait faire fonctionner l’économie, et faire progresser la société. Qu’est-ce qui n’a pas marché, alors? Pourquoi est-ce qu’on a perdu notre « société de l’abondance » ? Pourquoi sommes-nous impuissants contre la crise?


En premier lieu, on a détruit la communauté. On a combattu et on a pourchasser la morale partout. C’est clair, non? Avortement, divorce, prostitution, anarchie sexuelle, diffusion de l’homosexualité et de l’eutanasie, drogue, corruption, criminalité, tout un système sociologiquement correcte mais qui a détruit les jeunes, les parents, la famille, et après la société et l’économie.

En deuxième lieu, on a glorifié les pseudo-élites économiques, politiques et culturelles et on a ridiculiser et écarter la religion, les prêtres, les évêques, le Pape. On a confié le pouvoir à des groupes organisés, aux lobistes qui défendaient ses propres intérêts au lieu de l’octroyer à une élite morale et intemporelle qui nous aurait montré le chemin, au lieu de nous voler!

Troisièmement, on a cherché désespérément des solutions pour boucher les fissures de la vie moderne. De la corruption au chômage, de la natalité à l’immigration. On a trouvé des solutions comme agences de notation financière et régulation bancaire contre les fraudes, aides et subventions pour la natalité, et de même pour l’agriculture, et de plus en plus d’argent publique pour la santé, pour les retraites, pour les plus âgés.

En somme, on a remplacer la famille, le village, la communauté, par l’État, par l’argent, et par les politiciens. Et les principes, l’éthique, l’honnêteté individuelle, par des règles, des lois et des scandales dans les médias. On a remplacé la morale, la sagesse, la religion, par le succès, la richesse, le pouvoir passager.

Bref, maintenant, pour tout recommencer, il faudra redonner le pouvoir à une autre élite, peut-être rapprocher un peu nos mauvaises démocraties des anciennes théocracies… Et l’argent, et les ressources, il faut bien aussi qu’ils changent de mains. C’est ça, d’ailleurs, que les bourses mondiales sont en train de faire tous les jours…

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